Quitter son emploi pour un autre : comment démissionner ?
- BERAUDIER SYLVAINE
- 29 avr.
- 2 min de lecture
Vous êtes à la recherche d’un nouvel emploi car le vôtre ne vous convient plus ? Avant de quitter votre poste actuel, certaines règles sont à respecter pour ne pas être pénalisé financièrement ou juridiquement, ni privé de vos droits sociaux comme les allocations chômage.

Démissionner pour un autre emploi : attention au préavis
Lorsque vous êtes en CDI, la démission est libre mais encadrée. Vous devez respecter un préavis, dont la durée dépend de plusieurs éléments :
Votre contrat de travail
Votre convention collective
Votre statut (cadre ou non-cadre, etc.)
Votre ancienneté dans l’entreprise
Ce préavis peut aller d’une semaine à plusieurs mois. Il peut être réduit ou supprimé uniquement si l’employeur donne son accord — idéalement par écrit. En cas de non-respect du préavis, l’employeur peut réclamer une indemnité compensatrice.
Pensez à anticiper ce délai lors de vos recherches : certaines offres précisent une date de disponibilité souhaitée, à prendre en compte avant d'accepter un poste.
Démissionner et chômage : vos droits
En cas de démission « classique », vous ne bénéficiez pas immédiatement des allocations chômage. En effet, France Travail (ex-Pôle emploi) considère que vous avez quitté volontairement votre poste. Vous devrez alors attendre 121 jours (soit environ 4 mois) avant de pouvoir demander un réexamen de votre situation, à condition d’avoir activement recherché un emploi.
Cependant, il existe des cas de démissions dites "légitimes", ouvrant droit aux indemnités chômage dès la rupture du contrat. C’est le cas notamment :
Si vous suivez un conjoint muté
En cas de non-paiement de salaires
Si vous quittez un emploi pour un CDI
Ou encore si vous vous engagez dans un projet de reconversion professionnelle validé par un conseil en évolution professionnelle (CEP)
💡 Conseil : avant toute démission, demandez une promesse d’embauche signée du futur employeur pour sécuriser votre situation.
Quitter un CDI pour un CDD : attention aux durées
Si vous quittez un CDI pour un CDD, assurez-vous que la durée de ce nouveau contrat vous permet de recharger vos droits au chômage. Il faut avoir travaillé au moins 91 jours ou 455 heures (environ 3 mois) depuis la date de démission pour pouvoir toucher les allocations à la fin du CDD.
Un CDD trop court pourrait vous laisser sans ressources à son terme.
Démissionner d’un CDD : ce n’est pas toujours possible
En principe, un CDD ne se démissionne pas. Mais il peut être rompu avant son terme dans certaines situations :
Si vous avez une promesse d’embauche en CDI
En cas de faute grave de l’une des parties
En cas d’inaptitude médicale constatée par la médecine du travail
Par accord mutuel entre l’employeur et le salarié
Dans le cas d’un départ pour CDI, un préavis est à respecter : un jour ouvré par semaine de contrat restant à exécuter, dans la limite de deux semaines.
À retenir
Changer d’emploi ne s’improvise pas. Avant de poser votre démission, prenez le temps de :
Vérifier la durée de votre préavis
Demander une promesse d’embauche écrite
Vous assurer que vous êtes couvert par l’assurance chômage en cas d’échec
Besoin d’un conseil sur votre situation personnelle ? Tournez-vous vers France Travail ou un conseiller en évolution professionnelle.
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